Texas

Jeudi 6 août 2015


En cette semaine bénie par le dieu des motards, se produit une succession d’événements amenant un gros chamboulement de planning. Suite à un imprévu professionnel, une fenêtre temporelle de liberté s'ouvre. Donc je pars : DEMAIN. Ça sent la grosse arrache, tant pis, c'est ça qui est bon. L’avantage de ces grosses virées sans jalon ni étape prévue au jour près, c’est qu’elles s’accommodent bien de l’impro. Une prévision à deux jours voire un suffit. Cette fenêtre de libre-arbitre est d'à peu près 3-4 semaines. Pas le moment de traîner.


Bon il me reste à changer le train de pneu moi-même, faire la vidange, préparer mes affaires à ranger dans les valises, trouver un moyen d’attacher mon duffelbag sur le siège passager et décider comment rejoindre mon collègue Luc dans l’Utah deux jours plus tard. Pas fou, lui a choisi l’avion. :D 


Il est 16h, advienne que pourra ! J'en profite donc pour changer mon train de pneus au boulot aidé par un collègue français. En moins d'1h30, c'est plié : pneus montés et équilibrés, et roues installées.



Un collègue de travail américain vient aux nouvelles. En lui annonçant mes envies de vadrouilles jusqu'au Colorado voire plus, celui-ci me conseille chaudement de prendre une arme avec moi. Il me prend limite pour un fou : "T'es malade, tu vas te faire tuer. Je te prête une de mes armes et je montre comme ça marche...".


Échange assez étonnant, mais témoignant du réel fossé séparant la culture européenne et américaine au sujet des armes à feux et du sentiment de sécurité. J'ai décliné son offre. Les armes à feu, c'est pas mon truc.


Vendredi 7 aout 2015

San Antonio (TX) - Van Horn (TX) : ~730 km - Parcours J01


Détour au boulot pour régler quelques trucs. Et enfin « décollage » de la Base US Air Force KSKF à 13h45, sous un cagnard assommant entre 100°F et 106°F - soit 38°C et 41°C. Bélénos fait le show.


Les 12 travaux de Jérômix - 1ère épreuve

Le gilet rafraichissant Macna, qu'il faut remplir d'eau et qui se porte sous la veste, est un précieux allié pour la première des 12 épreuves qui m’attendent : obtenir mon droit de sortie sur l’Interstate I-10 qui rend fou avec ses 700 km de routes rectilignes. Je meurs presque d’ennui et de folie sur cet interminable ruban. Les seules virages à me mettre sous la dent sont ceux pour aller faire le plein.


Y'a pas à dire, ça marque un motard gaulois, surtout quand celui-ci est friand de virolos. Motivé comme jamais et grâce à Toutatis, je parviens à rester éveillé sur la moto et survis mentalement à cette épreuve. O Péchère, c'est grand le Texas.