Lundi 6 septembre 2021


Lever naturel à 7h30.

Petit coup d’œil en douce dehors : temps pourri. Ciel bas et chargé comme une 504 qui descend au bled. Brume, pluie. Et mes premiers mots de la journée : quelques jurons que je ne répéterai pas ici.


Au sol, je retrouve tout le linge lavé à la main la veille et étalé sur le plancher chauffant.

Contrat rempli, tout est sec.


Ramassage / pliage / roulage en musique, accompagné par quelques chansons de Birds on Wire. Chansons de reprise découvertes la veille lors de ma recherche sur la chanson de la marelle. La reprise de Birds On Wire (Rosemary Standley et Dom La Nena) est d'ailleurs savoureuse, mais pas autant que celle d'une de mes chansons préférées de Brel, "Sur la Place".


Pour les amateurs du grand Jacques, c'est pour vous :

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Tâches ménagères emballées et pesées, je m'en vais faire sa fête au petit déjeuner.

Omelette, lard, fromage, saumon, fromage, œuf, pain pour commencer puis croissants, pancake, chocolat au lait, crêpe, confiture. Ne voulant pas faire de jaloux, je désosse tout.

Et quelques cafés pour finir. Tout était délicieux. P'ti déj bien rentabilisé.

J'ai fait des réserves de p'ti dej pour la semaine.


J'épluche la carte à la recherche d'une idée de parcours.

Je tape la discut' avec la fille de l'accueil, la même que la veille au soir, une japonaise très sympa.


A 12h, c'est reparti sur les routes, sans la pluie, direction la Finlande. Pour le retour en Norvège, je verrai en chemin, pour le quand et le comment. Retour sur la E69 empruntée la veille, passage de relai avec un couple espagnol en duo sur une 1200GS. Dans les zones de travaux en bouillasse, je les double et eux en font de même lors de mes pauses photos.


Sur la E6 pour la Finlande, des paysages aux accents boréales sur des kilomètres et des kilomètres. Route ultra rectiligne mais ondulante, entourée de lacs, forêts aux couleurs automnales, et peuplée de rennes joueurs ou suicidaires. Question de point de vue.

Cela demande une attention incessante, un peu relou au bout d'un moment.

Mais cela n'est rien comparé à ce que nous, humains, leur faisons subir.


Village Sami à Karasjok, loupé c'est fermé.

J'en profite quand même pour faire un tour dans le parc.


Passage de la frontière finlandaise, à faible allure, aucun contrôle.

De retour dans la zone euro. Le cadre ne change pas, paysage similaire et toujours des rennes farceurs, même finlandais.


Je finis par m'arrêter au camping d'Inari.

Je suis accueilli par la mère de Iceman, aka Kimi Raikonen, en mode mauvais jour.

Aucun sourire, aimable comme une porte de prison. Antipathique au possible.


Pas rancunier pour un sou, je prends l'option sauna à 10€. Je m'en souviens plus exactement du prix.

C'est une institution dans ce pays alors allons-y.

Après installation de la moto et de la tente, je file donc prendre une suée, dans une petit bicoque en bois au milieu du camping. J'y retrouve des locaux, sexagénaires voire plus, pour qui les rudiments du sauna finlandais n'ont plus aucun secret.


A mon questionnement légitime sur l'emplacement du bain d'eau froide, ils me répondent en rigolant - c'est vrai que je suis con des fois - que c'est le lac juste à côté. Évidemment.

O bordel, je vais crever c'est sûr...


Finalement, c'est super agréable.


Voici le lac avec l'échelle blanche sur la partie droite au bout du ponton.


Après le sauna, les voisins ne se bousculent toujours pas !


Je commence à avoir les dents. Repas tranquille en bord de lac.

Petite marche autour du lac puis il est temps de mettre la viande dans le torchon.

Fait pas chaud ce soir mais ça devrait aller.