Jeudi 2 septembre 2021

Petit déj avec Johannes dans la cuisine.

Discussion avec d'autres pensionnaires dont un gars la trentaine, un allemand ou un hollandais, je sais plus, avec qui nous discutons un peu sur la manière de voyager.

Lui est plus plutôt du style "voiture et hôtel en mode confort". Avec le temps maussade qui sévit dehors, ce dernier préfère resté au chaud à lire.

De là, à rester cloitré parce qu'il tombe deux gouttes, alors que dehors c'est un petit paradis sur terre, perplexe je suis. 

Lui ne comprend pas, mais alors vraiment pas, les motards qui roulent à longueur de journée avec presque pour unique but d'aller au cap nord, en voyant toujours le même paysage. Johannes partage son avis. La fameuse "Coalition allemande"...

NDLR : je me rendrai compte dans les prochains jours que la route entre Senja et le Cap Nord est loin d'être monotone, et qu'elle restera une excellente partie du voyage. De mon point de vue, bien entendu. Quant à l'accès au cap en longeant la mer baltique et le Golfe de Botnie, possible que cela soit un peu monotone.

J'ai aussi discuté avec des motards qui ne comprenaient pas ceux voyageant en itinérance en vélo ou à pieds : "Trop dur, trop long... C'est des cinglés..."

Le cycle de l'incompréhension  

Je comprends le plaisir ressenti par la boulimie de rouler, accompagnée d'une forte sensation d'évasion, fondant petit à petit sur son but, son envie, son rêve.

Mais c'est pas pour autant que je ferai l'A/R au NordKapp - surtout depuis le sud de la France - en moins de 2 semaines en mode express principalement pour le cap. 

Depuis que je suis en Norvège, une idée ne m'a pas abandonné : pour ma façon de voyager, un petit van serait plus approprié que la moto, pour la Norvège.

Un van avec un kayak sur le toit, le vélo et les chaussures de rando dans le coffre.

Combien de fois j'ai eu envie de faire du kayak dans ces fjords !! Et alors au Lofoten, c'est limite du manque.

Paradoxalement, ce voyage en moto en Norvège me donne l'envie de délaisser ce mode pour revenir à mes premiers amours de jeunesse : vélo, kayak, marche.

Olenilsøya kystfort

Un peu avant 10h, on décide avec Johannes de grimper la colline qui se trouve sur l'ilot d'à côté : Olenilsøya.

Il devrait y avoir un joli point de vue. Légère bruine, pas froid, parfait pour marcher.

Ça commence bien, avec une jolie vue sur Sakrisøy, et notamment où nous avons logé cette nuit : la maison blanche au milieu.

Dans la montée, le chemin est un peu casse gueule : herbe humide, un petit ruisseau descend dans le chemin.

Je constate que ma vieille paire de chaussures de rando n'est plus étanche (en usage normal je veux dire), et que ça patine avec les semelles fatiguées.

A gauche, le fameux village de Reine avec le phare au bout de la digue.

A droite, Sakrisøy et encore plus à droite, la route E10 qui file au nord.

Cassage de gueule dans la descente avec atterrissage sur une grosse pierre plate au niveau du bas du dos. J'ai beau être matinal, j'ai mal.

Retour à Sakrisøy

Tout le monde a le sourire

Johannes va rester dans le coin. De mon côté, je poursuis vers le Nord. Adéu Johannes !

Entre Olenilsøya et Nusfjord

Intersection entre la E10 et la route qui file vers Fredlang et Kvalvika, là où a prévu d'aller camper Johannes

Je continue sur la E10 pour aller à Nusfjord. Pas loin de Flakstad.

Nusfjord, village de pêcheurs

Petite visite à pied, très joli. Pas grand monde. Je n'ai pas pris de quoi prendre des photos car en recharge dans la sacoche de réservoir, c'est malin.

Au retour, petit rattrapage.

Puis c'est reparti. Toujours magnifique. Mieux là à longer le Storvatnet qu'à lire un bouquin quand même.

Sur la route, je tombe sur une carte avec les routes panoramiques. Hop petit photo.

Le long de certaines routes norvégiennes, l’art, le design et l'architecture mettent en valeur des pépites naturelles.

De l’extrême nord au sud-ouest profond, l’architecture et le design norvégiens s’invitent dans le paysage.

Des aires de repos inattendues avec des belvédères invitant à une pause café.

Uttakleiv

Je continue sur la E10 et fais un arrêt au Musée viking de Lofotr. 

Superbe emplacement, bâtiment en forme de coque de drakkar qui semble bien fait pour échapper au vent.

Le design du mobilier n'a quasiment pas pris une ride.

Représentation du Panoramix Viking de l'époque, ou alors Ordralfabetix. Le poisson me met le doute.

Entrée assez chère ~ 20 €. 

Une partie dédiée à des vidéos dédiées à l'histoire des vikings.

Une autre à l'exposition d'objets vikings trouvés et en grande majorité reconstitués.

La navigation avec le bateau viking n'est plus disponible à cette époque apparemment.

Pas d'activités plein air, ni de personnes costumées. Peut-être un peu tard dans la journée ou dans la saison.

Bref un peu déçu. En pleine saison, ça doit probablement être mieux.

Je reprends la E10 direction Eggum sur l'île de Vestvagoya.

Arrivé sur place, le paysage est splendide. Grande plage, au pied de montages embrumées.

Un lac au milieu d'un joli cirque. Allez j'y vais.

Accompagné par les moutons

De retour sur la côte, édifice circulaire avec un café au milieu.

J'ai pas retrouvé d'autres photos que celle-ci.

Trouvé sur le net :

Sur le chemin pour retrouver Titine, c'est magnifique.

Sur la route du retour vers la E10.

C'est parti direction Henningvaer. Le temps était un peu pourri depuis le début de la journée mais à destination, c'est le déluge, le ciel qui me tombe sur la tête.

I'll be back demain. De retour sur la E10, la pluie intense s'est transformée en bruine. C'est pas possible y'a un microclimat à Henningsvaer.

Arrivé au camping Hammerstadsgate. Le cadre est superbe.

Petit accalmie, le créneau pour poser la tente.

Peu de temps après la pose de la tente et les affaires, il commence à bien pleuvoir.

Je fais une croix sur le diner en bord de lac, ça flotte trop.

Je me rabats sur la cuisine. Dommage.

Au final, je me suis bien rincé aujourd'hui avec cette alternance d'éclaircie fugace et d'ondée parfois trop généreuse.

Sur le tracé de la carte, il manque le détour vers Uttakleiv et Eggum.