Mercredi 25 août 2021


Bien m'en a pris de rentrer les chaussures sous la tente la veille car la pluie n'a cessé qu'à 7h30.

Elles ne sont pas encore sèches mais c'est bien mieux. 


La pluie nocturne a donné naissance à une cascade, à proximité.

Je me disais bien au sec dans ma tente que ce bruit d'eau n'était pas présent la veille au soir. 


La veille lorsque des gaillards en parapente sautaient du haut de la falaise de granit haute d'environ 800m, pas de cascade.


Ce matin :


Séchage de la tente. Rien à me mettre sous la dent ce matin. A 10h30, c'est reparti direction le quai à 800m.

J'y rencontre deux motards hollandais en 900 Tracer et R1200R, ainsi qu'un couple d'espagnols en R1200GS.

Ils n'ont pas de ticket alors je leur conseille d'en acheter un de suite au cas où.

Petit tour à la supérette à proximité pour y prendre de quoi grailler et une bonbonne de gaz. Allelujah !


Le ferry est en approche.


Celui-ci est beaucoup plus gros que celui de la veille, où il fallait faire 1/2 tour en moto et où les véhicules devaient rentrer en marche arrière car une seule entrée/sortie.

Avec celui-là, 4 lignes de stationnement, un bus rentre à l'aise, un seul sens de circulation.

Apparemment il y a un grand et un petit ferry. Le grand fait les traversées de 12h30 et 18h.


C'est parti pour le début de la traversée de 2h30.


Le ciel est devenu bien couvert ce qui confère au lieu une ambiance intimidante.


Après une heure d'émerveillement, le ciel s'est bien éclairci.


Le moment que nombreux attendent est à portée de vue.

Le bateau passe à l'aplomb du Preikestolen, le rocher de la Chaire, qui nous domine de 600m.


C'est l'espèce de plateforme au centre. Ça fait 25 x 25m environ.


La fin approche.


Arrivé à Forsand, je ne trouve pas de station service. Je continue ma route en serrant les fesses, la Titine est passée sous les 10km d'autonomie.

A Jorpeland, je suis heureux de payer l'essence un bras. 430km avec une GS, conso de chameau grâce aux limitations basses et aux paysages.

Je fais les courses juste à côté pour quelques jours, de quoi remplir le topcase.


Je file au camping situé 3.5 km avant le Preikestolen. Installation vitesse grand V, vidage des valoches dans la tente.

Je mets mes chaussures de rando encore un peu humides, mon pantalon de rando, et l'équipement de moto (veste, casque, gants).


La rando pour accéder au Preikestolen fait 8 km A/R pour 360m de D+, annoncée pour 4h de marche.

Mouais si t'es fumeur avec un seul poumon.

Il est 16h40, c'est parfait. A c'te heure-là, la plupart des gens reviennent. Ce devrait être plus tranquille.

La pente est bien raide au début, à mi-parcours et à la fin. Ça fait 3-4 paliers.


Au début en forêt


En chemin je croise les deux motards hollandais, la quarantaine, qui avaient débarqué à mi-parcours de la traversée.

Ils ont fait la marche avec leur pantalon et bottes de moto. Les grands malades. Ils ont l'air d'avoir soufferts.

Ils me disent bon courage comme si j'allais au feu. 

J'ai déjà fait les 3/4 de la montée, ça devrait aller. 


Ensuite des plateaux rocheux ciselés par plein de petits lacs.


Le Lysefjord apparaît au détour d'un regard.  L'impatience va crescendo.


J'avais hésité à faire cette marche car elle est très touristique mais les Norvégiens, à qui j'ai demandé, m'ont tous dit que cela valait vraiment le coup.

L'un d'eux, qui aimait la France apparemment, a fait cette comparaison qui m'a frappé : c'est comme aller à Montmartre sans monter au Sacré-Cœur. 


Maintenant que j'y suis : aucun regret. Époustouflant.


Rien à cirer de me prendre en photo, par contre m'asseoir au bord, ça me botte bien.


Ça y est, mes pieds ont 600m de vide sous eux. Mon esprit est un peu chamboulé par cette impression de vide intergalactique.

Après 2-3 minutes, je me relève avec précaution. Pas le moment de faire le boulet.


Je monte encore un peu.


Carpe diem


Mes chaussures sont revenues sèches. La vue est incroyable.

Que demander de plus ? Je ne serais pas contre un pétard - ricard mais restons sérieux siouplé, y'a encore la descente. 


Après 45 minutes à rêvasser, retour à la réalité, la mort dans l'âme j'entame la descente.


45 minutes plus tard, me revoici au parking auprès de tibine.


Pour ceux que ça intéresse, voici le parcours :-)


De retour au camping à l'heure du journal TV, c'est le moment de grailler.

Je partage ce repas avec Titine dont c'était presque la journée de repos aujourd'hui. Moins de 50 km de roulage.


Avec la croisière en début d'après-midi et la rando en fin de journée, ça s'est bien goupillée.

C'était la combinaison gagnante. 


Petit tour dans le camping en se brossant les dents.


Pour le programme de demain, je verrai... demain.


Tchô