Vendredi 20 août 2021


La journée commence de la meilleure des manières : un énorme petit déjeuner auquel je fais honneur.

Tout y est passé.  J'en profite parce que ça va pas être la même en Norvège.


Premier tour de roue à 9h45, direction le Ballon d'Alsace.


Vers Montbéliard, je prends un bout d'autoroute. Fatigué je suis par l'enchainement des villages blindés de ralentisseurs et entrecoupés de radars.


Je chope la route du ballon d'Alsace et c'est parti pour 70 km de joie motarde.


A Sainte Marie aux Mines, il est déjà 15h. Il est maintenant temps de dire au revoir à mon cher pays. See ya !

Direction le nord de l'Allemagne pour découvrir les autoroutes allemandes.


Passage de la frontière sans problème, pas l'impression qu'il y ait une pandémie.

Trafic important sur l'autoroute allemande, et pas mal de longues zones de travaux qui semblent délaissées par les travailleurs.

Pas d'engin de chantier, rien. Bizarre. 

Je prends la liberté de remonter les files dans les bouchons.

Les allemands sont sympas. Ils se serrent tous pour ouvrir la voie aux deux roues. Royal.


Vers 19h, je fais le plein et me mets à la recherche d'un camping. Le premier est fermé et le second j'arrive pas à le trouver.

J'en profite pour casser la croûte avec un sandwich maison.


Retour sur l'autoroute moins empruntée. Je pousse un peu la moto pour voir. A 230 km/h, la moto louvoie légèrement.

Bien moins rassuré que d'arriver à 200 dans le triple gauche de Lédenon, je réduis les gaz pour reprendre un rythme plus serein à un petit 160 km/h.


En route, je réfléchis à la marche à suivre.

- Pousser jusqu'à la nuit jusqu'au Danemark ? Mais vers Hirtshals ou plutôt vers Copenhague ? Pour dormir où ? A côté de la moto ?

- Ou s'arrêter en bord d'autoroute en Allemagne pour être frais comme un gardon et tel Montgomery établir une stratégie aux petits oignons pour les jours suivants.


Mon pneu arrière a pris un sérieux coup dans les rainures. Il ne fera jamais l'aller et retour, c'est sûr.

Apparemment, ça coûte un bras de changer un pneu en Norvège.

Bien envie de voir Copenhague mais ça va faire un gros détour par la Suède.


Je continue sur l'autoroute en cogitant. Vers 21h, aux alentours de Hanovre, je vois un hôtel le long de l'autoroute.

Hop je vais voir. 45€ petit déjeuner compris. Ça ressemble plutôt à un EPHAD vu la moyenne d'âge et la déco. Pas grave.


Accueil assez froid par un sénior, ~90 ans, qui ne comprend que l'allemand et ne veut pas de mon QR Code Covid de mon téléphone.

Il me sort un vieux document papier jaune et noir digne de la seconde guerre mondiale avec un aigle noir. Je comprends que c'est son passe sanitaire.

Je baragouine deux trois phrases en allemand, file à la moto récupérer mon passe sanitaire papier. Tout est réglé et se présente maintenant sous les meilleures auspices. Les portes de l'hospice s'ouvrent à moi. Youpi.